Media, Security Crises and Youth in West Africa

  • Bojsen, Heidi (Project manager)
  • Ngomba, Teke Jacob (Project coordinator)
  • Compaoré, Ismaël (Project coordinator)
  • Wildermuth, Norbert (Project participant)
  • Hahonou, Eric Komlavi (Project participant)
  • Nielsen, Poul Erik (Project participant)
  • Samuelsen, Helle (Project participant)
  • Larsen, Jane Møller (Project working partner)
  • Hagberg, Sten (Project participant)
  • Yaméogo, Lassané (Project participant)
  • De Jorio, Rosa (Project participant)
  • Soré, Zakaria (Project participant)
  • Cissao, Yacouba (Project participant)
  • Kibora, Ludovic (Project participant)
  • Konsimbo, Esther (Project participant)
  • Kaboré, Amado (Project participant)
  • Bagaré, Marcel (Project participant)
  • Fofana, Habibou (Project participant)
  • Konkobo, Bourahima (Project participant)
  • Ouedraogo, Boukari (Project participant)
  • Lamine, Savané (Project participant)
  • Ely Dicko, Brema (Project participant)
  • Karambé, Youssouf (Project participant)
  • Koné, Binetta (Project participant)
  • Daouda Diallo, Boubacar (Project participant)
  • Lamine, Soleymane (Project participant)
  • Gustafsson, Jessica (Project participant)
  • Hansen, Ejvind (Anden)
  • Frère, Marie-Soleil (Co-supervisor)

Project: Research

Project Details

Description

The media ecology of WhatApp groups, radio, written press and “traditional” offline paths of information plays a major role in the communication and understanding of crises in West Africa. Young people are often lured by fake news, recruited into gangs and religious fundamentalist groups. Yet, many learn quickly and use the media to push back against different authorities. Images and testimonies from armed conflicts are often difficult to verify for news workers. Complex causes and pertinent ties between terrorism, health and migration crises are easily occluded – yet these ties are of high global interest within the field. The network sets out to remedy the fact that there is no independent collaborative research arena for international and local scholars in media and security in the Sahel region. It draws on both endogenous concepts such as griotism as well as western-based theories to analyse epistemologies and power dynamics in the media ecology of three West African countries.
En francais:
Les rapports de l'ONU et de l'Organisation internationale des migrations (OIM) sur la crise terroriste actuelle au Sahel met en évidence des taux de mortalité en hausse et près d’un demi-million de déplacés internes dans les trois pays. Ceci révèle qu'on a affaire à une crise sanitaire et migratoire (OIM 2019; UN-Info 2020). Toutefois, peu d’universitaires ont pu analyser le rôle des médias dans la crise (e.g. Yaméogo 2018). Au Sahel, comme dans de nombreuses régions du monde, les jeunes utilisent les médias différemment des autorités responsables des politiques de sécurité.La migration circulaire a été une stratégie de survie dans le climat rigoureux et dans un contexte marqué par le chômage, les mauvaises conditions de santé et les conflits armés (Piché et Cordell 2015). Pourtant, depuis les années 2000, les conflits régionaux ainsi que des mesures de plus en plus strictes pour contrer la migration vers l'Europe et de nombreuses autres destinations ont rendu difficile la circulation des personnes (Hagberg 2019; Compaoré et Bojsen 2020). S'exprimant dans les limbes de l’attente dans lesquelles se trouvent de nombreux jeunes (Honwana 2012), les médias sociaux ont fourni une plate-forme où des récits véridiques sur l'entrepreneuriat, la créativité et l'activisme social apparaissent aux côtés des mirages de la migration illégale.
Les chefs religieux - violents comme pacifiques -, les agents de santé, les ONG et les groupes armés d'autodéfense, les associations professionnelles et les gangs organisés utiliseront les groupes WhatsApp et Facebook pour produire et communiquer des nouvelles, donner des conseils et recruter. En effet, les journalistes, les professionnels des médias et de la communication n'ont plus le monopole du rôle attribué à leur profession (Lewis 2012). La bataille qui s'ensuit pour savoir quelles sortes de nouvelles doivent être rejetées en tant que «désinformation» ou «fausses nouvelles» n'est pas nouvelle (Posetti et Matthews 2018). Tous les jeunes ne sont pas dupes. Beaucoup d’entre eux savent naviguer entre radio, médias sociaux (la télévision dans une bien moindre mesure) et presse écrite (Bosch 2014; Capitant 2008; Dagnobo 2018; Tacchi 1998, 2000). En effet, le rôle des médias en tant que quatrième pouvoir d'État est remis en cause à la fois en raison de la mondialisation (Hansen 2014, 2018) mais aussi en raison de la lutte socio-économique qui rend les médias vulnérables aux pressions politiques partisanes (Yaméogo 2016) et les tourne parfois en agents de communication des organisations de développement (Kamga 2019; Frère 2015; Frère et Fiedler 2018, 2019). La «dislocation du journalisme d'information» perturbe l'ordre établi tandis que différents agents sociaux investissent la «salle de presse» (Ekström et al. 2020; Ekström et Westlund 2019; Deuze et Witschge 2018; Wahl-Jorgensen 2009; Posetti et Matthews 2018; Mabweazara 2014 ). Le fossé des générations (Balima 2006; Sow 2016) se creuse à travers certaines pratiques des médias sociaux qui poussent les jeunes générations à poursuivre séparément leurs besoins et leurs intérêts (Cabedoche 2017).
Les crises cumulées du terrorisme, les migrations et de la santé impliquent des formes de communication institutionnelle transnationale et des reportages d'actualités tournés vers de multiples groupes cibles dans plusieurs langues et plateformes médiatiques (Parks 2018). La recherche a abordé une approche «développementaliste» improductive dans une grande partie de la couverture médiatique occidentale relative au Sud. Celle-ci affecte ensuite la production médiatique sur le Sud (Frère et Agbobli 2018; Slater 2003). Cependant, une partie des médias ouest-africains et des écologies du savoir se caractérisent par des stratégies raffinées pour exprimer simultanément – de manière directe ou indirecte - de nombreuses significations possibles (Bojsen 2011a, 2011b, 2014; Bojsen et Compoaré 2019; Luning 2003). Ces luttes de pouvoir énonciative et épistémologique font partie d'une longue généalogie, que nous appelons en anglais « de-Westernizing and decentering communication and journalism » c’est-à-dire une communication et un journalisme dés-occidentalisants et dé-centrés (Grüne et Ulrich 2012; Gustaffson et al 2019), mais leur existence remonte à l'époque précoloniale et coloniale sous diverses formes (Hampâté Bâ 1972, 2012).

Key findings

Updates will follow

Layman's description

I Vestafrika er der en sikkerhedskrise. Den nuværende terrorisme er også en sundheds- og migrationskrise. Folk kæmper om at overleve og tjene penge, men også om at kunne levere den fortælling der vinder magt over den hurtigt voksende befolkning. 60 % af befolkningen i regionens lande er 24 år eller yngre. En massiv arbejdsløshed forhindrer de unge i at stifte familie og opbygge en fremtid. De er lette ofre for illusionen om succes i Europa posted på Facebook af migranter eller for religiøse og/eller kriminelle banders "nyhedsproduktion" og rekruttering der sker gennem lukkede grupper på de sociale medier. Også lokalradioerne føler presset. Danmark har i årtier været en vigtig aktør i Vestafrika inden for sundhed, vand, landbrug og ved at understøtte uafhængige mediers indsats for demokrati og menneskerettigheder. Det har skabt vigtige resultater. Men nu trues det gode arbejde af ISIS og andre bevæbnede gruppers terrorangreb på myndigheder og civilbefolkningen. Danmark har sendt soldater til regionen. Men den største kamp foregår i en stadig mere kompleks medievirkelighed på WhatsApp, FB, radio og den skrevne presse. Alligevel findes der ikke en uafhængig platform, hvor danske, europæiske og vestafrikanske forskere med indsigt i medier og sikkerhedskriser kan vidensdele og udvikle nye teoretiske og metodiske redskaber til at forstå mediernes brug og rolle i komplekse kriser. Det kommer der så nu. Og resultaternes relevans rækker langt ud over den Vestafrikanske region.
Short titleMedia, Security Crises and Youth in West Africa
AcronymMSCY
StatusFinished
Effective start/end date01/01/202131/10/2024

Collaborative partners

  • Roskilde University (lead)
  • Aarhus University
  • University of Copenhagen
  • Uppsala University
  • Université d'Ouagadougou